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Sylvie Méliet, Co Founder & CEO - Laboratoires Mascareignes

14 novembre 2018 Portraits de Diplômés
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Portrait d’une diplômée inspirée et déterminée.


Loin d’un parcours insensé et au-delà d’un classique témoignage de carrière, l’aventure professionnelle de Sylvie Méliet est étroitement liée à son histoire.

Focus sur l’origine de la création des Laboratoires des Mascareignes, ou comment amener la réalité à coller au plus près de ses valeurs…


C’est au cours de ses études à l’École Supérieure de Commerce (aujourd’hui Excelia Group) que Sylvie effectue deux stages chez Parfums Christian Dior Allemagne. Fraîchement diplômée du Programme Grande École, elle intègre en 1993 le poste de directrice régionale des ventes Travel Retail, au sein de la maison mère, à Paris.

Cinq ans plus tard, toujours pour LVMH, elle quitte Paris pour Copenhague et prend le poste de directrice générale en charge des filiales dans les pays nordiques pour les Parfums Givenchy.

Son parcours ultérieur se tissera toujours autour de la beauté, mais c’est une rencontre qui sera déterminante pour la suite.



Les hasards de la génétique ont doté Sylvie d’une maladie, le psoriasis, qui s’avère finalement être devenu une véritable opportunité.

En 2004 Sylvie vit depuis peu à l’Ile Maurice, suite à la mutation de son mari.  Soucieuse d’aider les expatriés fraîchement débarqués sur l’ile, elle fonde l’association Maurice Accueil. Elle édite un guide des meilleures adresses et organise événements et soirées. C’est ainsi qu’elle fait la rencontre de Liliane, nouvelle adhérente.


Liliane vient de Guinée. Elle connaît un village où les femmes fabriquent un soin à base de plantes et s’en transmettent la recette de mère en fille. Ce dernier soulagerait de la plupart des problèmes de peau. Alors pourquoi pas du psoriasis ?

Sylvie teste un remède de plus. Et cette fois-ci, les résultats sont spectaculaires.

Au bout de quelques semaines et à court de soin, elle part en Guinée renouveler son traitement, entreprenant ce voyage autant pour elle que pour ceux qui souffrent de cette maladie avec une ambition sincère.


Après un voyage de 3 jours et 800 km de pistes, la jeune femme découvre, au bout d’un sentier, une mosquée et un petit hameau d’une trentaine de huttes. 

Son esprit entrepreneurial et son envie d’être utile l’amènent à prendre place sous l’arbre à palabres pour expliquer son projet : se fournir en matières premières et créer une association pour tenter de participer au développement du village. Non seulement l’Imam accepte la proposition de Sylvie, mais en plus, il suggèrera plus tard quand le gouvernement guinéen attribuera à l’association de Sylvie le statut d’ONG de la baptiser « Gnon Kany » (aimons-nous les uns les autres). Une idée qui émeut particulièrement la jeune femme : elle y voit toutes les valeurs soutenant sa démarche résumées dans ce nom. 

Elle décide de fonder ses laboratoires pour fabriquer et commercialiser le traitement à base de noix de Carapa procera.

Sa formation en Ecole Supérieure de Commerce l’aide à définir le concept et la stratégie de son entreprise. Elle a bien retenu de ses années d’études qu’il existe des règles générales, mais elle sait que succès rime souvent avec originalité et que « pour réussir, il faut sortir des idées préconçues et écouter ses intuitions ».


Seule maître à bord dans ses laboratoires, Sylvie a ainsi pu librement concilier business et aide au développement, La création d’une ONG s’inscrivant dans cette démarche.

En 2007, saisissant sa chance dans un contexte extrêmement favorable à la vente de produits naturels sur internet, son principal canal de ventes, Sylvie fait appel à son réseau de connaissances pour le lancement de son entreprise. Le bouche à oreille fonctionne très vite et, avec un budget marketing ou communication très limité, ce mode relationnel viral forge son meilleur atout.

Or, comme le dit Sylvie, « La chance n’est-elle pas la capacité à appréhender les opportunités et à les saisir lorsqu’elles se présentent ? »



En 2013 Sylvie s’est attelée à la mise aux normes ISO 22716 pour la production du soin phare, afin d’obtenir le statut de Dispositif Médical.  

Ses deux marchés de prédilections demeurent aujourd’hui la France et le Royaume-Uni.

A court terme, elle espère également finaliser une implantation dans divers pays d’Europe et du Moyen Orient. 

Fidèle à son principe du « pas à pas », Sylvie nous assure que « ses tiroirs contiennent encore de beaux projets ».



Les questions du Réseau Alumni 

Sylvie Méliet a gentiment accepté de se prêter au jeu des questions-réponses :


Quelles sont vos principales missions en tant que Co Founder & CEO des Laboratoires Mascareignes ?

Je suis en charge de la Stratégie, du marketing et de la mise en place distribution.


Quel est votre meilleur souvenir de l’école et de ces années étudiantes ?

Les cours de DRH (j’en profite pour saluer Yves Enrègle), et l’ambiance festive de ces années rochelaises.


Auriez-vous quelques conseils à donner à nos étudiants, futurs professionnels ?

Quelques mots importants : rêver, imaginer, oser. Ne vous limitez pas à ce qui se fait déjà.


Un mot pour conclure...

Celui qui marche seul ira toujours plus loin que deux intellectuels assis. Donc avancez, ne baissez jamais les bras, agissez.


Site web : https://www.labosmascareignes.com/fr/




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